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Flirter avec les maîtres

C'est avec un peu d'appréhension que j'abordais ma visite au musée d’Orsay. Quelques jours plus tôt, nous avons visité le Louvres et bien qu'il soit un des plus grands musées au monde, avec une collection incomparable, il m'a laissé une impression de déception. C'est possiblement parce que les collections d’œuvres n'étaient pas ce qui m'attire ou parce que les collections antiques ne suscitait pas mon imaginaire. Néanmoins, j'approchais mon deuxième musée avec moins d’enthousiasme.

Nous débarquons au métro Solférino et prenons une petite marche vers la Seine où se trouve le musée. Qu'est-ce qui nous attend? Eh oui! Une longue file!

C'est le 1er janvier et c'est un des rares musées ouvert aujourd'hui. La file est pour principalement passer la sécurité (qui est omniprésente à Paris). Notre "Museum Pass" nous donne droit à une entrée particulière pour éviter la file, mais aujourd'hui il ne semble pas voir de différence. Même cette entrée est bondée. C'est donc un 45 minutes d'attente pour finalement se retrouver au chaud à l'intérieur.

Le premier coup d’œil est impressionnant. Le musée d’Orsay a été aménagé à l'intérieur d'une vieille gare qui fut construite spécialement pour l'exposition universelle de 1900. Immédiatement, on reconnait l'allure du grand hall et on imagine facilement les trains qui arrivaient à gauche et à droite. Aujourd'hui, les rails ont été remplacés par des salles d'exposition et au centre du grand hall, une collections de superbes sculptures de plusieurs artistes connus.

Le musée comporte trois étages principaux d'exposition (RdC, 2e et 5e) et deux étages avec des objets décoratifs (3e et 4e). Nous avons effectué la visite du RdC plus rapidement. Nous avons regardé toutes les œuvres, s'arrêtant à celles qui nous appelaient. Les artistes de cet étage nous étaient moins familiers et leur style moins dans nos cordes. Par contre, j'ai été réellement impressionné par cette toile de Charles Tournemine, Éléphants d'Afrique. Le ciel était si bien réussi qu'on croyait voir une photographie.

Nous nous somme ensuite rendu au 2e étage où trois salles sont réservée au célèbre Vincent Van Gogh. Voici : Autoportrait, Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise, Fritillaires couronne impériale dans un vase de cuivre, Le docteur Paul Gachet et une de mes toiles préférées La nuit étoilée

Utilisez les flèches pour défiler (vive le iPhone X, ce sont mes photos):

Nous nous sommes ensuite rendu au 5e. C'est de loin une des exposition d'art la plus impressionnante que j'ai vu dans ma vie. D'abord, je suis un grand amateur de Renoir et Monet et les deux ont plus d'une douzaine d’œuvres exposées ici, dont plusieurs reconnues mondialement.

D'abord mes coups de cœur Monet: En norvégienne, Le jardin de l'artiste à Giverny, Nyphéas bleus, Le bassin aux nymphéas- harmonie rose, Le bassin aux nymphéas- harmonie verte, Femme à l'ombrelle tournée vers la gauche

Ensuite mes coups de cœur Renoir: Jeunes filles au Piano, Danse à la campagne, Le poirier d'Angleterre et une autre de mes toiles préférées Bal du moulin de la Galette

Nous sommes sortis complètement ravis de cette visite. Nous voulions voir les grands artistes parisiens dans leur "hometown" et c'est objectif réussi.

Notre prochaine étape en quittant le musée était d'aller visiter le quartier qui a inspiré les Renoir et Monet, soit la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Ce célèbre quartier était au centre de l'univers de arts du monde à la fin des années 1800. Renoir, Van Gogh, Pissaro, Picasso, Monet et bien d'autres ont vécu et produits là en même temps. Ils se sont probablement côtoyés dans les cafés et bistros.

Nous nous rendons donc au métro Abbesses et on gravit les 188 marches pour sortir du métro (c'est affiché), pour aboutir sur une jolie petite foire de Noël avec un carrousel et de kiosque qui offre des confiseries, des noix grillées, du vin chaud et des hot dogs qui semblent très populaires (la ligne est longue).

On descend la côte pour se rendre sur le boulevard de Clichy et on décide d'entrer dans un resto abordable qui affiche un menu intéressant (et surtout ils ont une soupe à l'oignon qui était sur notre bucket list de Paris). Le Bouillon Pigalle offrait une soupe à l'oignon à 3,5E et un Steak-Frites à 10E. Un très bon deal et c'était bien pour le prix.

Ensuite, nous sortons du restaurant pour poursuivre notre visite sur Clichy où se trouve un édifice très célèbre. Pour vous donner un indice, voici le genre de commerce qui bondent la rue :

Vous l'aurez peut-être deviné, au coin de Clichy et Lepic se trouve le fameux Moulin Rouge, célèbre cabaret parisien de 1889 toujours en opération aujourd'hui et mise en valeur dans le film du même nom de 2001 avec Ewan McGregor et Nicole Kidman.

On remonte ensuite la côte pour revenir sur la butte Montmartre. C'est une bonne ascension, mais le décor et plaisant et il ne fait pas trop froid.

Nous nous arrêtons un moment pour prendre un cliché d'un endroit très particulier. Il s'agit du moulin de la Galette. Vous vous souvenez de la peinture de Renoir de tout à l'heure (Bal au moulin de la Galette)? Eh bien c'est ici! Je peux presque voir Renoir assis dans la cour intérieur du resto à mémoriser la scène de la fête pour ensuite la recréer dans sa vieille maison rue Cortot à deux coin de rue de là.

On poursuit notre chemin pour arriver dans le cœur du quartier où des artistes sont encore là à vendre leur œuvres. Je ne parle pas seulement des toiles rapides pour touriste comme on voit dans le vieux Montréal ou le vieux Québec. Il y a même quelques artistes moins commerciaux qui tentent leur chance dans l'immense foule qui déambule sur la petite place du Tertre. Juste à côté, le café Le Consulat était un lieu de rencontre où l'on pouvait croiser Van Gogh ou Pissaro à la fin des années 1800. Vraiment un quartier qui respire l'art et la créativité.

Finalement, on arrive devant la cathédrale Sacré-Cœur. Nous voulions la visiter, mais devinez quoi? Encore une file monstre pour entrer. On la regarde de face et notre quota de foule est atteint pour aujourd'hui. Nous redescendons un long escalier pour revenir vers le métro et entrer à l'appartement, la tête pleine de souvenirs.

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