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Nous sommes arrêtés deux nuits à Gaspé au bel Hotel Baker. De loin le lit le plus comfortable jusqu’à maintenant. J’ai dormis comme un bébé.
Nous avons modifié un peu l’itinéraire, car le rythme actif que Catherine avait planifié commençait à avoir le dessus sur nous. On s’est donc contenté de deux activités.
D’abord, nous ne pouvions aller en Gaspésie sans aller voir le Rocher de Percé, un icône géologique reconnu du Québec.
Nous avons opté pour une petite croisière afin de vivre l’expérience pleinement. Nous avons acheté nos billets devant le quai, puis nous avons tenté de se trouver une place pour prendre le lunch. Nous n’avions que 45 minutes. Les endroits étaient soit trop cher ou trop long. On a donc décidé d’y aller avec un lunch rapide du marché du village.
On monte ensuite à bord et c’est parti! J’avais l’impression que le fameux rocher était un peu au large, mais pas du tout. Il est littéralement en avant du village.
On apprend que lorsque Jacques Cartier est arrivé dans la région, le rocher avait deux trous. Cependant, le deuxième s’est effondré en 1851, laissant le rocher dans l’état où il est aujourd’hui.
Le bateau fait le tour et les gens prennent des photos. Ce n’est pas comme voir le Grand Cayon la première fois, mais c’est quand même un item du bucket list de tout bon québécois.
Le navire se dirige ensuite vers l’ile Bonaventure tout prêt. Ici, un spectacle nous attend. Les cormorans et les fous de bassan nichent sur les falaises de l’ile. Des dizaines de milliers d’oiseaux dans le ciel, sur la falaise, sur le sommet. On les entends jacasser malgré le bruit des moteurs. L’odeur musquée et sauvage nous pince les narines. Plus bas, insouciants du balais au dessus de leur tête, des phoques se reposent sur des rochers. Puis, prêt du navire, on en voit quelque-uns faire surface. La nature nous entoure et nous offre son plus beau visage.
Je suis un peu gêner de l'admettre, mais j'ai été beaucoup plus impressionné par la faune de l'ile Bonaventure que par la vue du Rocher de Percé. Néanmoins, les deux sont des incontournables si vous êtes dans la région de Gaspé.
Sentier des Graves, Parc Forillion, Gaspé
Pour la deuxième journée, on ne pouvait passer à côté du Parc Forillon, un parc national canadien tout juste à côté de Gaspé. Comme Catherine avait encore des douleurs suite à sa mésaventure avec un kayak, nous avons choisi un sentier relativement facile.
Le Sentier des Graves longe le bord de l'eau pour finir à la pointe du parc qui est en fait (je crois) le point le plus à l'est de la Gaspésie.
Le départ est sur une petite plage de roche. Au fond, des escaliers longent un ruisseau et serpentent dans la foret. Puis, on fait environ 1 km sur un sentier de gravel pour ensuite bifurquer vers les falaises.
C'est le point fort du sentier. Sur environ deux kilomètres, on longe la mer au dessus d'une longue falaise. Des clôtures balisent le chemin, mais donne aussi au sentier un cachet rustique. Autour, de l'épaisse végétation et des fleurs variées. L'air marin est omniprésent et le bruit des grosses vagues qui se cassent sur les rochers plus bas nous bercent toujours.
On s'arrête souvent pour prendre le temps d'absorber le moment et admirer la côte.
Le sentier travers alors à nouveau le chemin de gravel puis s'enfonce dans la foret. Le sentier offre alors des montées un peu plus soutenues, mais à la portée de tous. Puis, après environ un autre kilomètres, la foret s'ouvre et nous arrivons au phare. Des tables sont disponibles pour le lunch. Mais, avant de prendre la pause, rendez vous au bout et prenez le petit sentier de 300m qui mêne à une plateforme surélevé par dessus la mer. La pancarte indique que nous sommes au bout du monde. C'est parce que l'endroit est nommé Gaspeg par les mic-macs, ce qui signifie "là où la terre se termine".
Si vous êtes chanceux, vous pourrez voir des baleines ou des phoques!
Nous avons complété le parcours d'environ 9km en près de 3h, en s'arrêtant souvent et en prenant notre temps. Un sentier assez facile qui vaut vraiment le détour!