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Jour 11,12 et 13- Hana, le Rivière-à-Pierre de Hawaii

En arrivant à Maui, notre premier séjour était à Hana, une ville complètement à l'est de l'ile. Cette ville était relativement isolée du reste d’Hawaii, car la route de Kahului était en terre et en pierre. Le principal accès était donc la mer jusqu'au début des années 60 où l'état a finalement pavé la route et créé, du même coup, un attrait touristique en soi.

Cette route est littéralement le paradis des conducteurs. D'un côté, une falaise à flanc de montagne la supporte et offre une végétation luxuriante très diversifiée et une douzaine de chutes majestueuses. De l'autre côté, l'Océan Pacifique vibre de son bleu unique, un bleu comme les yeux d'un bébé naissant.

Ce parcours n'a pas un moment complètement droit qui dépasse deux cents mètres. C'est une séquence de courbes sinueuses, d'épingles à 180 degrés, de route serrée, de coins aveugles, de ponts à une seule voie. Le conducteur est continuellement défié et doit demeurer alerte en tout temps. On a pas besoin de musique ici, pas besoin de parler. Le toit de la décapotable ouvert, le vent dans les cheveux, les yeux sur la route devant. Cent kilomètres de pur plaisir.

Je vous lance ici quelques photos en rafale qui donnent qu'un bref aperçu de cette merveille d'Hawaii. Comme vous allez voir plus loin, le but n'est pas d'aller à Hana (il n'a rien à faire là), c'est de s'y rendre.

Donc, nous arrivons à Hana. D'abord, il est important de comprendre quelques éléments. Hana est une ville qui s'est développée par la canne à sucre. C'était sa raison d'être jusque dans les années 50, où l'hôtel Hana Maui s'est développé (notre hôtel). Aujourd'hui, l'hôtel est l'employeur principal de la ville, suivi des fermes et du bétail. Néanmoins, Hana n'est pas touristique. Le village se limite à deux églises et un petit centre d'achat qui comprend un magasin général (à peine plus gros qu'un Couche-Tard) et d'un magasin de souvenir (vraiment piteux). On a fait le tour du village en cinq minutes.

Les terrains sont grands et les maisons dispersées. On ne pouvait secouer l'image de Rivière-à-Pierre, ce petit village au nord de Québec où nous allons prendre le train pour se rendre au chalet de Chantal et Richard. Sauf qu'ici, il y a les palmiers et la mer.

Donc, nous sommes rapidement retourné à l'hôtel. Le Travaasa Resort est en fait beaucoup trop de luxe pour nous. Notre « cottage », la chambre de base de l'hôtel, avait au moins 600 pieds carrés avec une terrasse privée. Pour se rendre à la chambre, une dame nous a monté dans un cart de golf et nous a donné le tour : ici c'est le spa santé, ici vous avec un « pitch and put golf with 3 holes », ici vous avez la première piscine, ici est la deuxième piscine chauffée, ici sont les terrains de tennis. Tout ceci est gratuit. En fait, inclus dans le prix de la chambre. Dans la chambre, un réfrigérateur stocké de boissons gazeuses et de bouteilles d'eau, un café organique d'Hawaii et des thés organiques, etc., etc.

Sérieusement, nous étions hors de notre ligue.

De plus, comme il n'y a rien d'autre autour, ils ont l'exclusivité du resto. La salle à manger s'ouvre sur des portes vitrées avec vue sur leur magnifique jardin et, au bout, l'océan. Le AAA a coté l'endroit 4 diamants. Donc, tout est cher. Les déjeuners et dîners sont au moins le double de prix de leur valeur. Les soupers cependant sont chers, mais en lien avec la qualité de la nourriture. C'est absolument excellent et le service est impeccable. Leur carte des vins est variée et peut fournir autant les cheaps comme nous que les super riches (plusieurs bouteilles à 500$++).

Nous avons néanmoins bien profité de l'endroit. Le spa avait un jacuzzi extérieur qu'on pouvait utiliser, ce que nous avons fait les deux jours où nous étions là. Après deux semaines de sentiers de montagne, notre corps a apprécié l'eau chaude et les remous.

Nous avons aussi profité d'un massage en duo le deuxième jour. Nath n'a pas trippé sur l'expérience, car il semble que je l'ai gênée un peu avec mes doux ronflements. Je suis perpétuellement en demi-sommeil dans un massage, mais Nath insistait que je dormais. Elle devait se retenir pour ne pas rire, et ceci a quelque peu brisé sa concentration. Anyway, il semble que nous allons faire chambre à part dans nos prochains massages.

Comme activité de fête de Nathalie, nous nous sommes rendus au parc national de Haleakala et avons monté le sentier Pipiwai (je n'ai pas inventé le nom) qui longe les sept bassins sacrés. Il s'agit en fait d'une série de chutes qui crée sept bassins d'eau à leur base. Lorsque le niveau d'eau est bas, on peut se baigner dans plusieurs. Cependant, lorsque le niveau est haut et le débit est fort, les bassins deviennent plus dangereux et, surtout, infectés d'une bactérie qu'on ne désire pas avoir en nous. Donc, pas de baignade pour nous, mais un excellent spectacle.

Ce sentier était la « Cadillac » des sentiers que nous avons faits. Parfaitement balisé, les indications étaient claires et visibles et le sentier était lui-même couvert d'un boardwalk par endroits. Toutes les montées avaient des pierres, créant ainsi un escalier naturel. Niveau de difficulté : zéro. Nous n'avons pas vraiment compris pourquoi le livre avait coté ce sentier à difficulté « moyenne ».

Par contre, le décor était incroyable. Suivant la rivière à notre droite, nous avions chaque quinze minutes une vue sur une de ces sept chutes, une végétation unique avec des arbres massifs, des plantes étranges, des oiseaux aux champs inédits. À deux endroits, une fragrance de fruits, comme une puissante odeur de mangue, nous a littéralement arrêtés sur notre chemin. Malheureusement, on ne peut filmer ou prendre une photo d'un tel moment. Nous avons donc pris le temps de l'enregistrer dans notre mémoire.

À mi-chemin, on traverse un long pont qui enjambe un des bassins et nous nous enfonçons dans une grande forêt de bambous. C'était tout à fait magique. Partout autour de nous, que des troncs de bambous, cordés serrés comme une foule de Time Square à New York, se balançant au gré du vent, les arbres se frappant et créant ce distinctif bruit de xylophone. La densité des arbres assourdissait les sons de la forêt tropicale. Les escaliers de pierres, le sentier couvert d'un boardwalk, la sérénité de l'endroit, c'était comme pénétrer dans un temple tibétain.

Au bout de cette forêt de bambous se trouvaient la chute principale et le premier bassin sacré. Au fond d'un croissant de montage, la chute de 400 pieds offrait un spectacle tout aussi impressionnant que la Hanakapi'ai à Kauai, qui pourtant avait plus du double de la hauteur. Nathalie s'est donc approchée de la source et nous avons capturé ce cliché. En prenant la photo, j'ai levé la tête et regardé l'endroit dans son ensemble et j'ai pensé : voici un endroit tout à fait unique pour célébré un anniversaire si important. Bien que Nath ne l'admettra jamais, cet anniversaire est assez difficile à digérer. Cependant, en voyant son grand sourire et ses mains mimer le « 4 » et le « 0 » sous cette imposante chute, j'ai su qu'elle n'aurait que de bons souvenirs de ses 40 ans.

Nous avons donc quitté l'hôtel des gens riches et célèbres le lendemain, en signant une facture relativement salée, et nous nous sommes dit que c'est des hamburgers et de la pizza pour le reste de la semaine.

Nous sommes donc à Lahaina pour le dernier droit du voyage. Celui-ci sera principalement de la plage et des activités d'eau. Nous avons déjà du Kayak en mer pour mercredi. Nous désirons booké une leçon de Surf mardi et aujourd'hui, nous allons faire du snorkeling.

Pour terminer, voici la vue de notre balcon à Lahaina hier soir :

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