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Pour cette dernière partie du voyage, je vais faire des blogues combinés. Maui se voulait la partie relaxe du voyage, après deux semaines plutôt intenses. En fait, on est assez tranquille : plage, lecture, snorkeling près de la plage. La belle vie quoi!
Le jour 14 fut donc une simple journée de plage dans le sud de Maui. Nous nous sommes tapés 1h de voiture pour une plage qui n'était pas vraiment meilleure que celle près de notre B&B. Néanmoins, c'était magnifique. Nous avons pris un gros total de 2 photos. Normalement, l'endroit avait du snorkeling intéressant, mais Maui est assiégée par de grosses vagues cette semaine, rendant la mer plutôt opaque de sable.
Le soleil fut plombant et nous sommes revenus à la chambre avec quelques « hot spots », et je ne parle pas de points d'accès internet.
Le moment fort de la journée fut Nathalie qui a essayé du poisson pour la première fois à Hawaii. Ça faisait deux semaines que je lui disais qu'il était excellent. On s'est donc trouvé un bon resto de poisson sur Front street, la vue était magnifique et Nathalie a essayé le Ono avec une panure aux noix de macadam et au zeste d'orange... et elle a aimé ça!
Pour le 15e jour, nous avions une activité qu'on ne pouvait manquer à Hawaii : le surf!
Nous avons pris un cours de débutant de deux heures près de notre B&B, chez Goofy foot surf school. Un Goofy foot, c'est une personne qui utilise sa jambe droite à l'avant de la planche, au lieu de la gauche, comme 80%+ des gens. Et non, ce n'était pas moi le Goofy foot, c'était Nath :)
C'était une leçon de groupe, nous étions donc avec un autre couple. Notre prof, John, un vrai beachboy dans la quarantaine, nous a d'abord expliqué les principes de base du surf directement sur la plage : où se placer sur la planche, quoi faire, quoi ne pas faire, etc.
Après une trentaine de minutes d'info de base, on se lance à la mer. Comme il y a quelques écoles de surf ici, c'était la congestion. Cependant, les écoles ont un bon système pour maximiser le plaisir et limiter les problèmes.
Voici donc le rudiments du surf :
1- Pagayer. Notre prof a dit que 90% du surf est d'être couché sur la planche à se faire aller les bras pour se rendre au bon endroit. Il a bien raison. C'est très dur pour les épaules et les omoplates.
2- Se positionner dos à la vague. Lorsqu'elle arriver, pagayer fort pour se donner un momemtum
3- Pousser avec les mains sur la planche et se lever le haut du corps, le jambes bien étendues sur la planche. Ceci a comme effet de mettre notre poids sur l'arrière de la planche et prendre toute l'énergie de la vague. Croyez-moi, la première fois qu'on se lève comme ça, c'est surprenant de constater la force de cette vague. On décolle comme une fusée.
4- D'un geste rapide, mais posé, plier les genoux et le mettre sous nos épaules. On est donc en petite boule, la tête bien haute regardant devant, les mains sur chaque côté de la planche, le corps sur les genoux.
5- Lever le pied gauche (pour ceux qui ne sont pas Goofy foot) et le mettre sur le « sweet spot ». Ce point sur la planche est environ au centre de la planche. Pour les débutants, nous avons deux belles lignes qui découpent la planche sur les deux sens. À la croisée des lignes, c'est le « sweet spot ». Le problème est que si tu penches la tête pour regarder où tu mets le pied, tu vas basculer et faire des tonneaux. Le truc est de mettre le pied au bon endroit, tout en regardant droit devant.
6- Tourner le corps et se relever. Le pied droit va automatiquement se placer au bon endroit. À partir de là, je dirais que diriger la planche est beaucoup comme le snowboard. Les transferts de poids légers font pencher vers la gauche ou vers la droite.
Facile, non?
Ben, quand la vague arrive, ces étapes ont tendance à se bousculer dans la tête. Ai-je dit que nous sommes sur une planche sur l'eau? Ça n'aime pas trop ça une planche avoir quelqu'un dessus, surtout quand la vague la pousse. Elle a tendance à réagir comme un boeuf au rodéo.
Anyway, on se lance en mer. La femme de l'autre couple commence. Elle réussit à faire les 6 étapes et durer peut-être trois secondes debout avant de tomber. Quand même un bon exploit.
Nathalie est la deuxième. Que croyez-voius qu'il est arrivé? Eh oui, madame énergie-cardio s'est levée sur sa planche comme une pro, elle a « ridé » sa vague tout le long et s'est même payé le luxe de s'asseoir à la fin, au lieu de se jeter à l'eau comme tout le monde. Première shot, elle surf.
No pressure.
Je me lance à mon tour. Je fais toutes les étapes et, comme l'autre dame, je dure deux ou trois secondes à l'étape 6 avant de faire des clafoutis dans la vague.
Nous avons chacun eu la chance de faire quatre vagues dans le 90 minutes que nous avions. À ma troisième, je suis en mesure de faire su slalom entre les obstacles (i.e. autres surfeurs dans le chemin) et me rendre au bout de ma vague. Je fus d'ailleurs le seul qui a pu si bien contrôler sa planche. Je n’ai aucune ADN énergie-cardio, mais au moins, j'étais le Mario Andretti de la planche.
Nous avons reçu notre beau certificat de surf que nous allons fièrement arborer à la maison. Ce fut vraiment une expérience extraordinaire.