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La joie de vivre. C'est vraiment ce qui anime les habitants de cette merveilleuse ile. Une fois de plus, notre réveil fut très matinal (6h05). Ceci a l'avantage d'avoir un "jump" sur la journée, comme ils disent ici.
Nous avons décidé du gros déjeuner amaricain et sommes allés chez Denny's. Pour une étrange raison, tous les clients mangent au gros A/C et leur superbe terrasse, vue sue le Pacifique, est vide. En plus, il me fait que 18c. Pourquoi l'air conditionné??
Anyway, on a ouvert la terrasse et le serveur nous a présenté les deux pensionnaires : Cat et Kitten, deux chats sans nom qui ont pris résidence. Cat n'a que petit bout de queue qui lui dépasse des fesses, mais se semble pas s'en faire pour autant. Les deux se frottent sur la dalle de béton, se lavent les oreilles et paressent de façon générale. Un chat s'est déjà relaxe et lâche. Donc, imaginez à Hawaii.
De là, on commence notre aventure quotidienne avec une visite au Greenwell farms, le plus gros producteur de café Kona. Ce café est reconnu mondialement par les connaisseurs et se trouve dans la même gamme que le Blue Mountain de Jamaïque.
Un grand gaillard mène notre groupe d'une douzaine de personnes à travers ses hectares d'arbres à café. Il nous explique comment chaque fruit est cueilli à la main, que cette ferme fondée en 1840 est dans la famille depuis 4 générations. La fierté du bonhomme se devinait dans chacun des qualificatifs qu'il employait. La visite fut relativement courte, mais on a profité pour faire la rasia dans leur magasin : trois variétés de café, des grains enrobés de chocolat et notre premier souvenir : du café Kona décaf pour ma maman.
Nous avons ensuite poursuivi notre chemin vers le sud pour visiter un site sacré. Les photos ne peuvent rendre justice à l'impressionnant endroit. Le contraste des pierres volcaniques noires, de la végétation émeraude parsemée de rouge, des immenses vagues saphir qui viennent se briser sur les pierres et du sable aussi blanc qu'un nuage laisse un sentiment d'humilité indescriptible. J'ai tenté de mettre sur Facebook les photos qui traduisaient le mieux l'émotion de voir un tel endroit, mais je crains que ce soit quelque chose que l'on doit vivre.
De retour à Kona, nous avons embarqué dans le mini-bus pour l'activité principale de la journée : le coucher de soleil au sommet du Mauna Kea (à 14,000 pieds d'altitude. Notre guide, Chris, était un jeune sympathique, qui a roulé sa bosse dans diverses sphères d'études, allant de la géologie à la chiropractie. Go figure.
Il a passé les 90 minutes à nous informer sur la géologie des îles, l'histoire des volcans et les coutumes des Polynésiens d'Hawaii. Un fait intéressant que notre agent de voyage a omis de nous dire. Kona, la ville où nous sommes, est construite sur le flanc du volcan Hualalai. Ce volcan a tendance à faire des coulées de lave très rapides, 45 minutes du sommet à 8000 pieds jusqu'à la mer. Il fait éruption tous les 200 ans. Sa dernière éruption? ..... 1801. On va certainement dormir tranquille ce soir...
On fait un arrêt au centre des visiteurs à 9000 pieds, pour prendre le souper et s'acclimater à l'altitude. La lumière du soleil est pure et blanche et fait vibrer le peu de couleurs qu'on retrouve ci-haut. Les dorés, les verts et les gris semblent radier leur propre lumière, comme si on les avait couverts d'une couche de peinture métallique.
On reprend le bus et nous nous rendons au sommet de Mauna Kea, 13796 pieds au dessus de la mer. En étirant la main, il me semble que je pourrais toucher le ciel. Nous sortons du bus pour un historique des 13 observatoires qui ont volé une parcelle de cet endroit unique. Il fait froid (environ 0c + de gros vents). On apprécie les parkas qu'ils nous ont prêté. Assez incroyable de passer de 30c+humidex à 0c+facteur vent en quelques heures.
Oh.... J'ai la tête qui tourne. Les lèvres qui engourdissent. Au même moment, le guide dit : "s'il y en a qui ne se sentent pas bien, sentez-vous libre de vous asseoir, on va s'occuper de vous après.
Penses-tu! Ben trop orgueilleux pour ça.
Je commence les respirations profondes et tranquillement, je sens littéralement l'oxygène augmenter dans mon sang. Ça va donc être des petits pas et des mouvements lents pour moi. Je donne l'appareil photo à Nath. Naturellement, mme énergie-cardio n'a aucun problème. N'importe quoi de physique, Nath n'a jamais de problème (rythme cardiaque, pression, vertige, haute altitude). Elle a peut-être un peu de claustrophobie. Faudrait tester avec un tour de sous-marin plus tard dans le voyage.
"eille, j'ai senti mon rythme cardiaque augmenter pas mal en montant la côte là, ça parait l'altitude", me dit-elle. Ben oui. J'ai mal au coeur, la tête qui tourne pis les lèvres qui picotent. Pauvre toi, t'as le coeur qui bat vite. Naturellement, je ne dis rien et souris. "ah oui? Pense m'a allé m'asseoir"
Néanmoins, le soleil s'est couché sous la couche de nuages plus bas, laissant des rayons de couleurs incroyables à travers le ciel. Un des plus beaux spectacles que j'ai vus dans ma vie. Ça valait le mal de coeur.
De retour au bus pour redescendre à 9000 pour la soirée d'astronomie (hourra de l'oxygène). Je me croyais au planétarium! Je n'ai jamais vu autant d'étoiles. De plus, on a pu voir à la fois l'étoile Polaire (qui pointe le nord) et la croix du Sud (qui pointe le sud) dans le même ciel. Il y a très peu d'endroits dans le monde où c'est possible.
Les guides ont sorti deux télescopes de 30cm et nous ont montrés des constellations, des galaxies et même Saturne, avec ses anneaux très distincts. C'était vraiment extraordinaire.
Avec la ride de retour, on est arrivé à la chambre passé minuit.
Lorsque j'ai fermé les yeux, la tête sur l'oreiller, j'avais la tête pleine d'étoiles... et j'ai pris une bonne bouffée d'air, juste au cas.