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Les muscles hurlants, le dos courbé, notre corps nous a demandé de prendre une pause aujourd'hui. Nous avons donc opté pour notre première journée de plage. Après les oeufs bénédictines de KirbyToby (ciel que les déjeuners maison sont bons ici), nous nous sommes rendus à Anini beach. Cette plage se nommait jadis Wanini Beach, mais pour une raison obscure, le « W » est tombé de l'affiche et ils ont simplement décidé de renommer la plage.
Malheureusement, le ciel était nuageux et la pluie commençait à se faire sentir. On sort donc le kindle (on a un internet limité gratuit sur le kindle) et commence à vérifier la météo sur l'ile. On découvre qu'au sud de l'ile, il fait le beau fixe. Si le soleil est là, c'est là que nous serons! Au diable de 90 minutes de route pour s'y rendre.On remonte donc dans la jeep et nous avons passé une excellente journée de plage et de soleil.
Nous avons terminé cette journée au Tahiti Nui encore, avec une draft locale et le club des Hula qui offrait une performance dans le minuscule bar. Elles avaient un look qui me rappeler les dames qui font de la danse moderne aux spectacles de la troupe de danse de ma nièce Céleste. Ils ont des danseurs de tous les ages, certains relativement vénérables. Nous avions donc eu Hula vénérable, une petite guitare Hawaiiene et une dame qui chantait avec plus de trémolos qu'un bébé sur une sécheuse. Néanmoins, c'était parfait.
Étant donné le peu d'action de la journée, je vais profiter de ce vide littéraire pour parler de deux choses typiques de l'ile de Kauai : la terre rouge et les coqs.
Red dirt
L'ile est recouverte d'une épaisse couche de terre rouge. Cette terre est partout : sur les véhicules, sur les affiches de route, sur les garde-fous et, la plupart du temps, sur nos vêtements. C'est cette merveilleuse terre qui a créé l'univers de boue que nous avons traversé au jour 6 (petite note : on a complètement perdu le sens des jours. On reconnaît le temps par les blogues, donc Jour 6- sentier, jour 7 – plage, etc.).
Cette couleur est si intense et collante qu'ils font des vêtements teints. Ils appellent ça les « red dirts shirts ». Nous avons croisé le magasin officiel en nous rendant à la plage.
Ce qui cause cette couleur si rouge est le taux de fer élevé dans la pierre volcanique qui a créé cette ile. Avec les centaines de milliers d'années, le métal s'est oxydé, s'est mélangé à la terre et a donné cette couleur si vibrante.
J'ai donc trouvé une solution pour mon chandail Adidas blanc que j'ai porté lors du jour 6 et qui est revenu mi-rouge/mi-blanc (ce qui a bien faire rire Kirby, un vrai gars de ville porterait un chandail blanc pour faire de la trail). Je vais prendre deux pelletés de terre, un peu d'eau et je vais le teindre « red-dirt ». Qu'en pensez-vous?
Les Coqs
Aahh.... que dire de ces coqs. L'ile de Kauai est infestée par les coqs et les poulets. Des centaines de milliers de poulets vivent en liberté sur cette ile. Ils sont partout! Sur les routes, sur les plages, sur les terrains des maisons. Mais, c'est bien des poulets, allez-vous me dire. Ils sont mignons avec leurs petits poussins.
Vous avez oublié, que font les coqs le matin? Cocorico! Cocorico! À trois-sti-de-heure le matin Co-Co-rico!
T'ouvre les yeux et fantasme lui arraché la tête au beau petit coq. Pis naturellement, ils s'encouragent. Une fois qu’un lance son Cocorico! ils commencent à se répondre. Les deux premières nuits, on s'est fait réveiller à 3h24 (sur le piton, ils sont ponctuels au moins les maudits). La troisième nuit, on a dormi la porte et les fenêtres fermées. On a eu chaud, mais on a dormi.
Naturellement, le poulet n'est pas indigène à Kauai. Nous avons cru comprendre que ce phénomène est apparu il y a une vingtaine d'années. L'ile a été frappé par un ouragan (j'avais déjà dit que l'histoire d'Hawaii tourne toujours autour d'un désastre naturel) et les fermes de poulets ont été dévastées. Tous les poulets se sont sauvés dans la forêt tropicale. Sans prédateurs et avec amplement de nourriture (ils mangent des insectes), ils se sont reproduit comme des lapins.
Kirby nous disait qu'elle désire partir un mouvement sur l'ile. Deux fois par année, elle veut que la municipalité offre 1$ par coq rapporté. Elle dit que les Philippiens vont sauter sur une telle occasion. L'État va ensuite « humainement » s'en départir. Quant à moi, ils pourraient tous les foutre dans un wood-chipper.
C'était donc notre dernière nuit à Hanalei. Aujourd'hui (jour 8), on refait nos bagages et on se dirige vers le sud de l'ile à Poipu.