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Le cercle d’or - part one

Lendemain de veille, certains d’entre-nous trouvent le matin plus difficile. Le café coule à flot pendant qu’on déjeune tranquillement et planifie notre journée.

C'est déjà la fin de notre petite maison dans la prairie et nous devrons nous diriger vers la capitale Reykjavík. par la fenêtre, on voit le vent pousser sur les arbres comme un joueur de ligne du Rouge et Or, mais la pluie semble toujours endormie. On voit même quelques percés de ciel bleu. Espoir. Notre itinéraire nous mènera vers deux sites du cercle d’or avant de se rendre à notre nouvel appartement. Le cercle d’or est une grande région autour de la capitale reconnue pour ses sites naturels à visiter. Je croyais que le nom venait d’un terme viking ou quelque chose de romantique comme ça. Ben non, c’est un terme marketing inventé pour les touristes. Ça vient en fait du nom de la grande chute Gullfos qui signifie « Chute d’or » en islandais. Gullfos est justement notre premier arrêt. Nous remontons l’Islande vers l’ouest pour ensuite bifurquer vers le nord ouest. Les plaines dorées du sud du pays laissent place aux montagnes escarpées et à des couleurs plus vives. Néanmoins, les arbres demeurent bien rares. Les routes sont sinueuses mais toujours d’excellente qualité et affichent un noir si parfait qu’on dirait qu’une équipe de viking pose l’asphalte devant nous 10km plus loin. On s’arrête sur le chemin pour prendre quelques photos d’une belle rivière bleu turquoise qui est en fait en aval de la chute que nous allons visiter. Vincent vient pour sortir son téléphone et réalise... qu’il ne l’a pas. On cherche partout, mais non. J’écris au propriétaire pour demander de vérifier la maison et nous espérons que le téléphone est en fait perdu dans un des bagages.

De retour sur la route, nous franchissons les quelques kilomètres restants pour finalement arriver à Gullfoss. En ouvrant la porte, nos trois amis d’hier nous attendaient avec impatience : vent, pluie et froid. On pensait s’en sortir aujourd’hui. Fail. On s’attache, mets les gants et les foulards et on se lance. On peut voir la chute de deux points de vue. Du sommet ou prendre quelque marche pour aller la voir de vraiment près. On commence par le dessus.

J'étais heureux d’avoir fait les deux plus petites chutes hier. Gullfoss est tout à fait impressionnante. Elle est à deux niveau avec un débit puissant qui gronde comme un train de marchandise. Après les quelques clichés, on retourne vers l’entrée pour prendre les marchés vers le plateau inférieur. Je réalise alors que les trois amigos (vent, pluie et froid) avaient aussi invité leur cousin grêle! Tête penchée, j’avance contre les rafales de vent, le bruit des grêlons qui frappe mon capuchon comme si je me faisais sandblasté. Mais, j’ai mon nouveau pantalon de pluie aujourd’hui! Quel bel achat hier. Arrivé en bas, on emprunte un petit sentier pour monter sur des roches et voir la chute de vraiment près. Vraiment un beau spectacle qui aurait mérité un rayon de soleil ou deux

On remonte dans la voiture pour faire les 10km qui sépare Gullfoss du parc de Geysir, un parc géothermique qui a un geyser. On bouffe quelques sandwichs en chemin (il n’y a pas une seconde de perdue dans ce voyage) et on se gare dans un stationnement bien plein. Honnêtement, si ça c’est la basse saison, la haute saison doit être monstre, au point de se demander si c’est plaisant de visiter en haute saison. On entre dans le parc (qui est vraiment petit finalement) et on se dirige vers la foule plus loin. Je dis parc, mais n’imaginez pas des arbres et des oiseaux. Il n’y a pas d’arbres ici et les seuls oiseaux que j’ai vu était des oiseaux marins sur les côtes. C’est le flanc d’une colline en pierre, avec des cheminées de vapeur partout, des rigoles d’eau chaude et un sol qui est rendu multicolore par les minéraux apportés par l’eau qui jaillit des profondeurs de la terre. On s’installe alors devant le Strokkur, le geyser « actif » du parc. Il fait éruption à tous les 6 à 8 minutes. Je me place donc devant mon appareil photo, pour bloquer le vent et la plus, et j’attends. Puis, après 3 minutes:

C’est con, mais je suis heureux comme un petit garçon. C’est mon premier geyser! Parfois, les choses les plus simples nous rendent joyeux. On fait le tour du parc, mais avec un pas rapide. Le vent est sans pitié et c’est vraiment plus froid. La petite cantine à l’entrée devient de plus en plus intéressante et le café nous appelle.

Une fois la pause terminée, on retourne à la voiture pour le dernier droit vers Reykjavík. La propriétaire de l’appartement nous attend à 16h00 et on ne veut pas la faire attendre. Les paysages sur la route sont superbes. Le soleil fait même son apparition par moment et nous laisse des images mémorables.

On arrive à 16h05 et la proprio très gentille le nous fait visiter. L’appartement est superbe. Deux étages, trois chambres, deux salles de bain, deux salons et même une terrasse sur le toit pour voir les aurores boréales (si les nuages peuvent nous donner un break). Ding! Mon téléphone. C’est le proprio de la petite maison dans la prairie qui a trouvé le téléphone de Vincent! Vince décide alors d’aller le chercher (à 120km). Un pèlerinage de 2h30 qui se situe entre « je veux vraiment mon téléphone » et « je m’auto-flagelle pour l’avoir oublié ». Pendant ce temps, on va à l’épicerie à pied pour découvrir un peu la ville (elle n’est à 1km). On se lance dans les dépenses et on achète des fruits et des légumes (on n’était plus capable). La salade du souper à elle seule a coûté 18$: deux sacs de 200g de bébé épinards (6$ chaque), un concombre (4$) et rondelles de carottes (5$ pour 10 petites carottes). Meilleure salade ever. Vincent arrive vers 21h00 et on soupe en gang. La terre peut recommencer à tourner, tout le monde à son téléphone.

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