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Roadtrip USA 2014: Une journée avec Dan

Ce fut notre dernière journée de randonnée aujourd'hui, car le reste du voyage sera à Las Vegas et Los Angeles. Nous avions donc prévu une journée très chargée avec une compagnie de tours guidés.

Nous avions une variable pour cette journée et c'était le tirage au sort pour les permis pour visiter le Coyote Buttes. Ils n'en donnent que 20 par jour. On a gagné!

Donc, notre journée comprenait donc trois visites, soit: le Wire pass to Slot Canyon, le Coyote Buttes et finalement The Whitepocket .

À 9h00, notre guide est venu nous chercher à l'hôtel. Il s'est présenté: Dan. Un jeune garçon qui semblait tout juste sorti de l'école, avec son look tout à fait typique pour la région: casquette rouge, t-shirt de la compagnie, jeans et verres fumés.

Il nous explique le menu de la journée et on est parti.

La randonnée vers le Wire pass débute sur la route, mais rapidement transitionne vers une route de pierre, puis une "trail" de sable. J'étais bien heureux d'avoir un chauffeur qui savait naviguer ces chemins. Dan expliquait d'ailleurs qu'il a vu à plusieurs reprises des Mustangs décapotables tenter ces sentiers sauvages. Plusieurs l'ont regretté.

Lorsqu'on passe une journée complète avec un guide, il est inévitable qu'on apprenne à se connaître. Dan nous expliqué qu'il a 28 ans, il est marié, il a une petite fille de 18 mois. En discutant de voyage avec beaucoup de route, il nous explique que son voyage de noce consistait à faire la fameuse "Route 1" en Californie. Il est parti de San Diego pour a remonté vers le nord. Il a réalisé que les distances sont beaucoup plus grandes en réalité que sur une carte. Il a donc passé la majorité de son voyage en voiture.

Arrivés à Wire Pass, on profite de la seule toilette que nous allons voir de la journée, et on se lance dans la nature.

Les trois endroits que nous avons visité sont des randonnées sauvages. Il faut faire beaucoup de route de brousse et il n'y a pas vraiment de sentier. En fait, là où le guide marche est le sentier.

On traverse donc un peu de désert pour aboutir dans une rivière desséchée. En fait, j'ai appris que ces rivières sont appellées des "wash" en anglais. Les "wash" sont des rivières qui ne prennent vie que pendant la pluie. Le reste du temps, elles sont sèches.

En y arrivant, Dan remarque que le lit de la rivière est beaucoup plus humide que l'habitude. La dernière pluie a probalement été très intense pour laisser tant d'eau.

Le lit de la rivière rétréci et rétréci jusqu'à ce que l'on arrive au canyon lui même. Comme à Antelope, ce canyon est formé par les forts courants d'eau lorsque la rivière prend vie. On n'y retrouve pas des courbes aussi accentuées qu'à Antelope, mais on constate rapidement les similitudes entre les deux.

Par contre, Dan nous informe que la dernière pluie a dû être vraiment très intense car le canyon a été dérobé des billots de bois qui servaient d'échelles pour monter et descendre les dénivellations. Au premier, nous avons dû sauter un bon 8 pieds pour descendre d'un niveau:

Puis, un peu plus loin, on frappe un premier trou d'eau (qui n'est normalement pas là). On prend une grosse pierre et on la lance. Le "floc" qu'elle fait donne l'impression que le trou a plusieurs pieds de profond.

Un autre couple de randonneurs arrive avec leurs deux chiens. Ils constatent avec nous le problème. Il tentent d'aller voir plus loin, rien à faire. Il faut passer par la grosse flaque profonde.

On décide donc de se transformer en ingénieurs et bâtir un pont de pierre. Le sol du canyon est jonché de gros cailloux trainés par la dernière pluie.

Sans exagérer, nous avons dû y lancer une cinquantaine de grosses pierres pour arriver à finalement en avoir assez pour le traverser. Mais, on a réussi!

Notre petit pont se trouve à droite de la flaque, vous allez voir les pierres en sortir.

Puis, prochain tournant, un autre mini-lac. Cependant, celui-ci est 6 pieds plus bas et a aussi un énorme billot de bois de pris en plein centre, 4 pieds au-dessus de la flaque.

On recommence le jeu des pierres, mais cette fois-ci, on a besoin du double juste pour nous donner une base pour poser le pied. Ensuite, pour se hisser au billot et rejoindre l'autre côté du canyon, il fallait poser les pieds sur un côté du canyon et le dos sur l'autre. Squeezé de cette facon, on pouvait monter tranquillement pour rejoindre le pont de bois naturel et finalement traverser.

Finalement, un peu plus loin, un autre lac a exigé du renforcement avec les pierres et une certaines dextérité à traverser:

Au bout, le canyon rejoint au autre canyon. Celui-ci avait des petroglyphes et un paysage merveilleux à partager.

Nous nous sommes aventurés dans l'autre canyon. Le sol était encore vierge de la dernière précipitation. En marchant dans le lit de boue de la rivière, on avait l'impression de marcher sur le dessus d'un gâteau au chocolat glacé.

Nous avons défait notre chemin et sommes repartis vers le Coyote Buttes, celui qu'on avait gagné le permis.

Sur le chemin, on en découvre un peu plus de notre ami Dan. Ça ne fait que quelques mois qu'il est guide. Avant, il était gérant dans une compagnie de distribution de matériel médical. Puis, un jour, il a annoncé à sa conjointe que ce n'était pas la vie qu'il voulait. Il allait retourner aux études pour devenir enseignant. Sa conjointe a insisté pour qu'il se garde un emploi et il est devenu guide. Maintenant, son bureau c'est la nature et ses clients sont des gens en vacances.

J'ai passé quelques minutes en silence à réfléchir à ça.

Coyote Buttes exige une petite traversée du désert de quinze minutes, où chaque pas dans l'épais couvert de sable est comme marcher en raquette dans la neige. En ajoutant l'altitude de 5000 pieds+ et la chaleur intense, ca prenait un bon cardio.

Le canyon lui-même est exactement ce que l'on voyait dans les cartoon du RoadRunner (vous vous rappellez?), Des grandes structures rouilles, des courbes, des strates, des grands paysages. Dan nous explique qu'il y a effectivement des roadrunners dans ce coin.

Ici aussi, on a capté de beaux clichés:

Même qu'à un endroit, une trace de dinosaure est immortalisée dans la pierre:

Ça donne vraiment la dimension de l'âge de ce canyon.

Après cette visite de deux heures, on retourne sur la route pour se rendre à notre dernier arrêt: Whitepocket.

On continue notre discussion avec Dan et nous échangeons sur les programmes sociaux entre les deux pays. D'ailleurs, il semble très intéressé par le Canada, le Québec et la vie chez nous. Il est supéfait du programme de santé que nous avons. Il nous explique que pour lui, son programme de santé a un déductible de 6000$. Ceci signifie que le premier 6k$, il doit le payer de sa poche. Cette situation fait en sorte que lui et sa conjointe doivent réfléchir au meilleur moment pour avoir un deuxième enfant car tous les frais, donc l'accouchement, sont sous cette barre de 6k$. Avoir un enfant peut vouloir dire s'endetter pour eux. On se plaint-tu le ventre plein, non?

Heureusement, la visite de Whitepocket n'est pas aussi intense que les deux premiers canyons. Il fait près de 30 degrés. Le soleil est sans répit et tape fort.

Whitepocket porte son nom car la couche de roc qui compose cette vallée a été drainée de ses dépôts minéraux, laissant la pierre principalement très blanche. Les quelques pigments de couleurs crée des effets de courbes spectaculaires.

Bilan de la journée: expédition de 10h, 14km de randonnée, 4 heures de voiture, 6 heures dans la nature.

Nous complétons donc ce volet "nature" de notre voyage, avec près de 45km de randonnée. Pas si pire pour un couple de vieux dans la quarantaine!

Demain, je vous fais découvrir Vegas!!

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