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Terre de feu entre amis

5h35. Nous sortons de l’aéroport de Keflavik. Il fait nuit. Il vente. Il pleut... non attend, il neige. On se dirige vers le shuttle qui nous mènera au centre de location. Les rafales de vent de plus de 40km/h nous donne une nostalgie de nos manteaux d’hiver laissés à Montréal.

On se plante au bout du chemin et attendons un peu perplexes. Sommes-nous au bon endroit? Un jeune couple d’américain est aussi là. Notre ami Sébastien leur demande si c’est bien ici le shuttle. Ils ne sont pas certains. Un gros autocar est plus loin. L’américain dit qu’il va aller demander au chauffeur. Il disparaît derrière l’autobus et reviens après 3 minutes. « Et alors ? », lui demande Sébastien. « Je ne sais pas, le gars ne parlais pas un maudit mot d’anglais. Il faisait juste dire oui à tout ce que je lui disais ». On a bien rit. Mais, c’était bien le bon endroit. Après 15 minutes, un bus se présente et nous allons récupérer notre Xtrail. Premier objectif: se trouver à déjeuner. On quitte aéroport et on s’enfonce dans la première ville qu’on trouve. Il est 6h30. Ça semble être une banlieue typique... après un envahissement de zombies. C’est complètement désert. Pas une voiture qui circule, pas un passant, pas un commerce d’ouvert. Même dans les maisons, on a de la difficulté à trouver une fenêtre illuminée. Je rappelle qu’il est 6h30. À Repentigny, on est 25000 à faire la queue pour le pont à cette heure là. Découragés, on reprend la route. Quelques kilomètres plus loin, on voit un signe de Dunkin Donuts... 24h! Ouain, loin du typique déjeuner Islandais, mais on a faim. Une fois arrivés, on réalise que c’est un mini resto dans une station d’essence. De ma place dans la voiture, je vois le petit comptoir à l’intérieur. Le présentoir est vide. Littéralement aucun beigne au pâtisserie. “Stop gang, ils n’ont rien” Piteux, on repart. Cependant, on voit quelques mètres plus loin un Subway ouvert. On s’arrête heureux. On doit d’abord déchiffrer le menu. Heureusement, la préposé parle assez bien anglais. Il ont des sub déjeuner avec des œufs, du bacon et du fromage. Je prends un douze pouces, un six pouces et deux cafés pour Nat et moi. Total : 47$. Welcome to Iceland. Finalement revigorés, on se dirige vers notre première destination : les bains thermiques Blue Lagoon. La route est spectaculaire. Autour, un paysage volcanique étrange et désertique, où le noir et le jaune se marient et que la végétation a décidé de passer son tour.

Des colonnes de vapeurs au loin nous annonce qu’on approche. On se stationne, récupère nos costumes de bain (un peu de reculons j’admets, il fait encore froid et venteux) et nous marchons rapidement vers l’entrée. A l’intérieur, c’est très bien organisé. Quelque chose entre un manège de Walt Disney et un spa de luxe. Une superbe islandaises nous accueille et nous donne nos bracelets d’accès et nos serviettes. On se change rapidement et on sort à l’extérieur. Un rappel : il fait froid, il vente... Un fait donc un record du monde pour le 10m et on entre dans l’eau. C’est honnêtement indescriptible. Le bleu de l’eau provient des minéraux apportés par l’eau qui bouille des profondeurs. Dans le bassin, des courants de chaud et de froid s’alternent et nous courons les courants chauds comme des papillons de nuit qui cherchent la lumière. Nous allons vers un pavillon pour récupérer notre pelleté de boue pour le visage. On rit beaucoup et on prends quelques clichés pour la postérité.

Puis, on s’installe pour voir le soleil se lever sur le lagon. Il y a quelques expériences de vie mémorables, ceci en fut une.

On reprend la route, mais avec un peu moins de vigueur. Avec un vol de nuit, nous n’avions pas vraiment dormis. Nous approchons donc le 24h debout. Dans la voiture, des respirations fortes et des ronflements remplacent les rires et les exclamations d’émerveillement. Il n’y a que Vincent au volant qui reste au combat. On s’arrête éventuellement à Seltùn, une zone géothermique avec des évents de vapeurs. Immédiatement, l’odeur du souffre nous envahit. On suit le chemin et la vapeur nous enveloppe. Nous n’entendons que le bruit des bouillonnements et le cri de l’eau qui s’échappe des pierres, comme une bouilloire, mais plus discret. Cet endroit est un rappel que nous sommes sur un baril de poudre en Islande. La petite île repose sur une large chambre de magma. Les insulaires savent qu’ils vivent sur du temps empruntés. Ce n’est qu’une question de temps.

On remonte dans la voiture et c’est l’heure du changement de chauffeur et je prends le volant. Après moins d’un kilomètre, Vincent est down for the count. Je suis le GPS qui nous conduit vers une route de campagne, puis nous fait tourner sur une chemin de gravel. Je commence alors à me demander si on s’est fait arnaquer. C’est complètement désertique, pas un humain.

Puis, après quelques kilomètres, une maison se point à l’horizon. Phew, on reconnaît notre petite maison blanche.

On s’installe et les boys décident d’aller courir un petit 5km. J’avais déjà pris ma douche et je n’avais réellement pas l’énergie pour en faire plus. Ils sont revenus émerveillés avec un autre souvenir de vie.

20h30: lights out. Tout le monde est épuisé

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