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Visiter mouillé

Parfois, on doit puiser profondément dans notre passion de voyager pour vaincre certaines journées. Cette 2e journée en Islande en fut une.

Je me lève et me dirige au salon pour constater la température. Gris et il pleut. Je regarde un moment et je réalise que la pluie ne tombe pas, elle est balayée à l’horizontale, tellement le vent est fort. Et je ne parle pas de rafale. C’est un carwash continuel. Bon. On déjeune tranquillement, dans l’espoir que ça passe. Rien à faire. On se motive alors à se préparer : sandwichs, sac à dos, etc. On se multicouche, sort les impers et on sort. Première image: unique et mémorable.

Je me tourne vers Vincent et Seb et je leur dis : « Vous avez fait quoi aux chevaux hier pendant votre course? » En fait, vous l’avez devinez, les chevaux se sont placés pour se protéger du vent et de la pluie. Quel présage de la journée. Premier arrêt est une chute qui est en fait à quelques minutes de notre maison : Seljalandsfoss. En fait, « foss » signifie « chute » en islandais. On attache les impers, protège les mains et en s’enfonce dans la pluie.

Rapidement, j’oublie la température. La chute est superbe. L’eau gronde en tombant dans le bassin et fait vibrer nos os. On suit le petit sentier pour se placer derrière la chute pour donner un point de vue unique.

On retourne à la voiture et je suis détrempé. J’ai un bon imperméable, mais rien à l’épreuve de l’eau pour les pantalons. Chauffage dans le tapis, on repart vers une deuxième chute, quelques kilomètres plus loin. La Skogafoss est plus large et un peu plus grosse que la dernière. On prend quelques photos, mais disons que la température ne lui rend pas justice.

A côté, un sentier longe la montagne pour mener au dessus de la chute. Je suis trop détrempé et gelé pour essayer, mais mes compatriotes sont partants. Je retourne à la voiture me réchauffer pendant qu’eux bravent les 411 marches jusqu’au sommet. Voici le trésor caché qui attendait les braves en haut.

À nouveau dans la voiture, on se dirige vers le rocher percé du coin. On quitte l’autoroute 1 pour suivre un chemin sinueux le long d’une colline, à travers la brume et les nuages. Nadia nous dit que nous allons avoir une superbe vue en haut. On arrive au stationnement et il y a un silence de quelques secondes. La vue:

On rigole bien. Je me dis qu’on est aussi bien de sortir et aller voir. J’ouvre la portière et elle me part des mains, le vent passe proche de l’arracher de la voiture. Je referme la porte péniblement et je dis : « Moi je passe ». Vincent sort 4 secondes, se fait bousculer par le vent et la pluie et retourne dans la voiture. Seb n’a même pas bronché de son siège. « Vous êtes malades de sortir là-dedans », dit il. Il a bien raison. On redescend le chemin sinueux et on va se garer au stationnement sur le bord de la plage. On cours vers la petite cabane vitrée où se trouve les toilettes pour se faire un plan de match. Nadia et Vincent décident de prendre un sentier qui mène vers le dessus d’un rocher. Moi, je prends le sentier vers la plage.

Bombardé par la pluie, je me rend sur la plage où des affiches partout nous disent de ne pas dépasser la chaîne sous risque de mort. Les vagues sont parfois tellement fortes qu’elles peuvent emporter les téméraires. De toute façon, avec la belle température, mon intérêt pour une promenade sur la plage était limité. En me forçant un peu, j’ai été capable de prendre en photo, à travers la brume,du fameux rocher percé.

Je reviens littéralement à la course vers la voiture. À mi-chemin, je lève la tête et je vois ma blonde derrière la vitre de la petite cabane au loin. Elle a sagement décidé de rester au sec. Je pourrais juger que je la voyais rire de moi. Tous à bord, on se dirige alors vers la ville de Vik et sa fameuse plage de sable noir. Mon niveau d’humidité atteint un niveau sommet et j’ai vraiment hâte que nos tournées sous la pluie se concluent et que je puisse me changer (j’avais heureusement prévu des vêtements de rechange). On se stationne à la plage, je cache ma caméra sous mon imper et je me dirige droit vers la plage. L’expérience sur cette plage se résume mieux par les sages paroles de mon ami Seb : « Man, je pourrais dire que j’ai vécu le débarquement de Normandie. Je suis sorti, j’ai levé la tête et puis pow-pow-pow-pow, la pluie dans la face comme une mitrailleuse. J’ai viré de bord et j’ai couru vers le char en riant tout seul. » Moi, je voulais des photos. J’ai donc bravé la plage. Des vents soutenus de 50kmh, de la pluie qui frappe le visage comme des petits cailloux. D’énormes vagues de plus de 10 pieds qui ressemblent à des monstres qui rêvent de venir nous prendre et nous emporter. Bien loin de Cayo Coco. Après quelques minutes, je me trouve bien seul sur la plage. Je cherche mes amis et les autres touristes et je vois au loin qu’ils sont tous alignés contre la falaise au bout de la plage; une scène qui me rappelle étrangement aux chevaux de ce matin. Mais, si ça peut bloquer une partie de ce vent sans pitié, ça semble une bonne idée. Je réussi à prendre quelques clichés avec cet abris naturel, mais c’était peine perdue. Aucune de ces photos vont faire la une de National Geographic. C’est comme essayer de faire un gâteau avec seulement de la farine et de l’eau. Il manquait simplement d’ingrédients.

C’est finalement l’heure d’être au sec. On se rend au petit centre d’achat qui compte 3 magasins : une épicerie, un magasin de sport et un café (Lava Café). J’en profite pour me changer et j’ai les jambes au sec pour la première fois depuis 9h00 ce matin. On se prend un bon latte et on relaxe. Avant de repartir, je décide d’aller faire un tour au magasin de sport pour le prendre des pantalons de pluie. Je ne veux pas vivre une autre journée comme celle-ci. Nous sommes revenus à la maison vers 17h00 et nous avons eu une soirée mémorable. Mais, les détails ne peuvent faire l’objet d’un blog. Ce qui se passe en Islande... a parfois tendance à finir dans des convos privées de Messenger.

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